La voici la voilà la vidéo sur le circuit électrique traité dans l’article sur le PWM de Tim Escobedo. C’est une distorsion-fuzz bien grasse, qui déchire et qui offre une palette de sons tout à fait intéressante grâce à son mode Pulse Width. Elle possède également un LFO, c’est-à-dire un oscillateur à basse fréquence qui rend l’effet encore plus particulier.
Après, tout n’est pas parfait dans le son, mais ça permet de tester autre chose que la typique Fuzz Face. Je suis donc bien content d’avoir essayé ce circuit et de vous le présenter. J’espère vous transmettre l’envie de monter cet effet dans la vidéo qui suit 🙂 !
Sommaire
1 Vidéo de la distorsion PWM
Dans cette vidéo, je réexplique vite fait le fonctionnement du circuit électrique : présence en particulier de 2 circuits intégrés. Le 1er est un LM386, un amplificateur opérationnel dont nous avons déjà parlé dans les mini amplis et le clone de la distorsion Acapulco Gold de EarthQuaker Devices. Il permet d’amplifier le signal de la guitare.
Le 2e circuit intégré est tout à fait intéressant, c’est un trigger de Schmitt [1], modèle CD40106. Ce composant est celui responsable du son de distorsion. Je serai même tenté de qualifier le son de fuzz, tellement le signal audio est transformé.
2 Perfboard pour monter les composants électriques
En bonus, voilà le dessin que j’ai fait du perfboard que vous pouvez utiliser pour assembler le circuit :
À gauche, vous trouverez la vue du dessus qui indique où placer les composants. À droite, c’est la vue du dessous (j’ai pris la figure de gauche et j’ai fait un miroir vertical des lignes d’étain). Cette vue est utile pour voir et tracer les pistes en étain avec le fer à souder.
Notez la présence de deux ponts côté composants, ce sont deux câbles qui permettent de relier différents points du perfboard. Sur le dessin plus bas je les signale par des lignes discontinues.
Une fois le perfboard découpé, il suffit donc de souder les composants électroniques dessus en suivant le dessin. Ça demande un peu de temps mais le résultat en vaut la peine ! Vous trouverez le détail des composants à vous procurer dans l’article cité ci-dessus.
Si vous voulez en savoir plus sur comment je dessine les perfboards, vous pouvez consulter l’article qui traite de comment fabriquer rapidement ses pédales d’effet.
3 Détail du câblage
Et pour ceux qui sont motivés, voilà le détail du câblage, parce qu’il y a tout de même 4 potentiomètres !
Je vous indique également où brancher les câbles d’entrée et de sortie (IN Jack et OUT Jack) et le câble d’alimentation (bornes + et -).
Note : vous remarquerez qu’au niveau des potentiomètres, certaines broches ne sont pas connectées. C’est parce que j’ai designé la taille du perfboard de manière à entrer dans une boite en aluminium de type Hammond 1590B [2]. En utilisant des potentiomètres prévus pour montage direct sur PCB, ça devrait entrer (projet en cours…).
4 Ajout d’un buffer en entrée
Comme je le dis dans la vidéo, il y a quelques ratés dans le son qui ont leur charme, mais qui peuvent nuire à la clarté d’un jeu qui se voudrait rythmique par exemple. J’ai pu constater qu’en ajoutant un buffer devant, les choses s’arrangent et il y a peut être même un peu plus de sustain.
Si vous n’avez pas de pédale de buffer sous la main, vous pouvez en fabriquer un (il y a très peu de composants), voici ce que cela donne au niveau du schéma électrique du PWM en rajoutant le buffer (en jaune) :
Si vous voulez en savoir plus sur ce buffer, j’en parle ici.
Voilà, j’espère que cette vidéo vous a plu. Si vous avez des commentaires ou si vous voulez que je teste d’autres circuits, n’hésitez pas à me le dire en commentaire de cet article ou dans la vidéo !
Références
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Bascule_de_Schmitt
[2] https://www.hammfg.com/part/1590B